Deby : la répression d'un régime sanguinaire

5 Mars 2021 , Rédigé par Jeunes TchadJeunes Tchad est un espace de discussion et de réflexion administré par DJARMA Acheikh Ahmat Attidjani blogueur activiste et analyste indépendant.

Depuis plusieurs années, le Tchad est le théâtre d'une répression sans relâche de la part de son gouvernement. Les violations des droits de l'homme se multiplient, la liberté d'expression est bafouée et les opposants politiques sont régulièrement arrêtés et emprisonnés.

La répression est particulièrement sévère depuis l'accession au pouvoir du président Idriss Déby en 1990. Depuis lors, les Tchadiens ont été confrontés à une série de régimes autoritaires qui ont maintenu un contrôle strict sur la société civile. La police et les forces de sécurité sont souvent accusées de brutalité et de torture.

Les journalistes sont particulièrement vulnérables dans ce climat de répression. Les médias sont étroitement contrôlés et les journalistes sont régulièrement intimidés, arrêtés ou même assassinés. Les autorités tchadiennes ont fermé des journaux et des stations de radio pour avoir couvert des sujets critiques à l'encontre du gouvernement.

Les défenseurs des droits de l'homme sont également régulièrement victimes de la répression. Ils subissent des arrestations arbitraires, des détentions prolongées, des mauvais traitements et des actes de torture. Les ONG de défense des droits de l'homme ont été contraintes de fermer ou de réduire leurs activités en raison des pressions gouvernementales.

La répression politique s'est également intensifiée ces dernières années, en particulier lors des élections présidentielles de 2021. Plusieurs opposants ont été arrêtés et emprisonnés pour avoir appelé à des manifestations pacifiques contre la réélection du président Déby. Des militants de la société civile ont également été pris pour cible et arrêtés.

La répression a également un impact négatif sur l'économie tchadienne et sur la vie quotidienne des Tchadiens. La corruption et le népotisme sont monnaie courante, laissant peu d'espace pour la création d'entreprises et l'investissement étranger. La pauvreté et l'insécurité alimentaire sont omniprésentes, et la répression continue d'entraver le développement économique et social du pays.

Il est essentiel que la communauté internationale prenne des mesures pour faire cesser cette répression et pour promouvoir le respect des droits de l'homme au Tchad. Les gouvernements étrangers, les ONG et les médias doivent continuer à faire pression sur les autorités tchadiennes pour qu'elles respectent les droits fondamentaux de leur peuple.

Il est également important de soutenir la société civile et les défenseurs des droits de l'homme au Tchad, en leur apportant une aide financière et en leur offrant une tribune internationale pour faire entendre leur voix. Seul un engagement fort et continu de la communauté internationale pourra permettre de mettre fin à la répression au Tchad et de promouvoir la démocratie et les droits de l'homme dans ce pays.

SALAH Badaoui Mahamat Nour

Membre de la CTDDH

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