Pourquoi Bozizé a-t-il été lâché par ses...

13 Avril 2013 , Rédigé par Jeunes Tchad

Pourquoi Bozizé a-t-il été lâché par ses «frères»?

En janvier 2013, les présidents Idriss Déby Itno, Denis Sassou Nguesso et Ali Bongo Ondimba volent à l’unisson au secours de leur « frère » franc-maçon, François Bozizé, en grande difficulté. Trois mois plus tard, les mêmes ne lèveront curieusement pas le petit doigt pour empêcher la Seleka, la rébellion armée, de s’emparer du pouvoir à Bangui. Décryptage.

Comme une mangue mûre, François Yangouvonda Bozizé est donc tombé, abandonné de ses pairs, contraint à l’exil, loin de « Bangui, la coquette », de ses majestueux palmiers quinquagénaires et du cadre ouaté du Palais de la renaissance ! A un moment où il s’y attendait le moins, il est renié par ses mentors congolais, Denis Sassou Nguesso, et gabonais, Ali Bongo Ondimba, et lâché par son parrain tchadien Idriss Déby Itno, trois chefs d’Etat qui ne font pas mystère de leur appartenance à la franc-maçonnerie.

Jusqu’à sa chute et sa fuite précipitée, le 24 mars, Bozizé relevait directement, à l’instar de son homologue tchadien, du « district de Brazzaville », dont l’une des obédiences les plus en vue, la Grande Loge du Congo (GLC), affiliée à la Grande Loge nationale française (GLNF), s’honore d’avoir pour « sérénissime grand maître » le président de la République, Denis Sassou Nguesso, lui-même. « Ce dernier officiait en certaines grandes occasions entouré de ses deux assistants, Déby et Bozizé », révèle un vieil initié contacté au téléphone dans la capitale congolaise.

Début janvier encore, ce beau monde se serrait les coudes dans une relation d’apparence fusionnelle que rien ne semblait pouvoir dissoudre. Alors que les rebelles de la Seleka (coalition, en langue sango) se trouvaient à un jet d’oiseau de Bangui, gros bourg de 750 000 habitants qui sert de capitale à la Centrafrique, les présidents tchadien, congolais et gabonais avaient, à l’unisson, répondu au signe de détresse de leur « frère » Bozizé, en passe de perdre le pouvoir. Ils décident alors de freiner l’avancée de la rébellion, contenue à quelque 70 kilomètres de la capitale par la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac), une armée régionale à dominante tchadienne présente en RCA avant les événements, puis invitent les protagonistes à la table des négociations, à Libreville.

Sept des huit signataires de Libreville seraient des francs-maçons

Au sortir de ces assises improvisées, un « Accord politique sur la résolution de la crise politico-sécuritaire en République centrafricaine » fut adopté le 11 janvier 2013. A en croire l’un des participants congolais, interrogé au téléphone, sept des huit signataires de ce document de quatre pages sont des « fils de la veuve », autrement dit des francs-maçons.

Lire la suite sur===> http://www.rfi.fr/afrique/20130412-rca-bozize-deby-itno-sassou-nguesso-franc-macon-seleka

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