« Je sais que vous ne m'aimez pas! » dixit...

12 Mai 2013 , Rédigé par Jeunes Tchad

« Je sais que vous ne m'aimez pas! » dixit Idriss Deby.

Idriss Deby a convoqué l’ensemble des partis politiques, la société civile, et autres associations pour une mise au point sur la « tentative de déstabilisation des institutions ». Ainsi, apprend-on, au terme d’un monologue devant une assemblée où de nombreuses absences se sont signalées et ont été relevées par Deby lui même, que ce n’était pas un coup d’Etat mais une conspiration pour le renverser. La langue française n’a, apparemment, pas la même signification sur les bords du Chari qu’ailleurs.

Deby a déclaré que « Dans cette conspiration, il n’y avait aucun élément armé, à part des éléments du défunt chef rebelle Djibrine Dassert ». Rappelons que ce chef rebelle a été capturé lors d’un accrochage, amené à Ndjamena, montré à la télévision, menottes aux mains, par le ministre de l’intérieur de l’époque Ahmat Bachir ; emprisonné et torturé, il a succombé à ses souffrances. Une partie de ses éléments ralliés étaient, dans un camp, en attente d’intégration et de postes depuis plusieurs années, mais on leur demandait de déposer les armes et de dégager les lieux et donc de se retrouver à la rue purement et simplement. Alors, Deby a profité de la conspiration qui, selon ses propres dires, ne comptait aucun élément armé, pour liquider ces éléments récalcitrants. Ce furent les fusillades entendues dans la périphérie de la Capitale tchadienne.

Aucune indication et aucun détail ne sont venus donner corps à cette fameuse Conspiration. Il fallait aller piocher à droite et à gauche d’une intervention désordonnée comme d’habitude pour comprendre quelque chose de cette supposée conspiration. Elle serait l’œuvre de députés, de cadres, de journalistes, d’hommes politiques en liaison avec les Tchadiens de la diaspora pour créer un été tchadien semblable au printemps arabe. C’est ce que Deby a déclaré. Il existe des preuves accablantes, entre les mains de la justice, a-t-il ajouté. On attend de voir. Les documents publiés ces jours-ci sur le net, s’ils émanent vraiment des conspirateurs, ne sont quand même pas sérieux pour attester d’un complot. On attendra, alors, une confirmation de la part du procureur ou des avocats des personnes inculpées pour savoir s’il y a des preuves accablantes comme l’a prétendu Deby.

Après ces arrestations, tous azimuts à l’intérieur du pays, Deby a aussi agi à l’extérieur, en obtenant des autorités sénégalaises, l’expulsion de Makaila Nguebla vers la Guinée Conakry. Makaila fait partie de la Diaspora active sur le net, contre le régime d'Idriss Deby. La Diaspora est, aujourd'hui, dans la ligne de mire d'un pouvoir à bout de souffle, sans repères, isolé et tournant en rond. Cumulant les échecs sur le plan économique et social, malgré la manne pétrolière. La Banque Mondiale s'est retirée du projet pétrolier dénonçant le non respect des engagements pris par Deby, le FMI refuse, depuis plusieurs années, de conclure le moindre accord avec le gouvernement tchadien dénonçant une mauvaise gouvernance. Le Tchad n'a pas réussi à atteindre l'initiative PPTE, idem pour les objectifs du millénaire en matière d'éducation, de santé, d'accès à l'eau potable etc… Le Tchad occupe toujours les derniers rangs quels que soient les instituts qui publient les statistiques. Et la RCA et le Mali que Deby prétend avoir sauvés, ont toujours mieux fait que le Tchad avec la précision, que ces pays n'ont pas de pétrole.

Quelques infrastructures budgétivores ont été réalisées, pour la plupart, surfacturées au profit d'entreprises appartenant, soit au clan au pouvoir, soit ce sont des sociétés étrangères procédant à des.... lire la suite sur===>http://www.zoomtchad.com/index.php?option=com_content&view=article&id=342&catid=1&Itemid=2

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